Battu 3-0 par un Zurich en tous points supérieur, Lausanne a perdu d'entrée l'avantage de la glace en finale de National League.
Les Vaudois n'ont déjà plus le choix: ils devront faire chuter une équipe qui n'a plus perdu à domicile en play-off depuis deux ans.
Il faut en effet remonter au 4 avril 2023 pour retrouver la trace d'une défaite des Zurich Lions dans leur patinoire lors des séries éliminatoires - l'acte IV d'une demi-finale perdue 4-0 contre Bienne. Depuis, le "Z" a remporté 14 matches consécutifs dans son antre et n'a été poussé en prolongations qu'une seule fois. C'est dire l'ampleur de la tâche qui attend désormais les Lausannois.
Hrubec n'a pas tremblé
Ils devront dans tous les cas montrer un autre visage que celui affiché mardi à Malley, où les champions de Suisse et d'Europe n'ont pas vraiment eu à forcer leur talent pour empocher le premier point de cette finale. "Nous devons être meilleurs. Nous avons joué avec un peu d'hésitation, moi y compris", a reconnu le défenseur américain Gavin Bayreuther en zone mixte. "Zurich est une grande équipe, mais nous serons prêts pour le deuxième match", a-t-il assuré.
"Muets" pour la première fois dans ces play-off, les Lions vaudois ont eu du mal à inquiéter le portier tchèque Simon Hrubec, qui a écarté sans sourciller les 29 tirs auxquels il a dû faire face. Il faut dire qu'aucune de ces tentatives n'a vraiment eu le poids d'un but, la faute à une défense zurichoise impressionnante.
"Ils sont vraiment compacts dans la zone neutre et nous le savions, mais nous n'avons tout simplement pas été aussi bons que nous aurions dû l'être. Nous n'avons pas suffisamment déstabilisé Hrubec en travaillant devant le but", a justement analysé Gavin Bayreuther. Et même lorsque le LHC a pu s'installer dans le camp adverse, à l'occasion de trois situations de 5 contre 4 dans le troisième tiers-temps, Zurich n'a eu aucun mal à contrecarrer le jeu de puissance lausannois.
Un duo de choc
Pour faire la différence, Geoff Ward aimerait sans doute bien pouvoir compter sur un duo helvétique aussi létal que celui du "Z". Denis Malgin et Sven Andrighetto ont, en effet, fait étalage de toute leur classe lors de ce premier acte.
"Cela n'a pas été très difficile pour eux ce soir (réd: mardi)", a lâché l'entraîneur canadien du LHC, l'air de dire que ses hommes auraient pu mieux faire pour stopper les deux attaquants de l'équipe de Suisse.
Certes, Malgin, impliqué sur les deux premiers buts, et Andrighetto, auteur du 3-0, ont su exploiter les largesses lausannoises, mais il apparaît clair que le vainqueur de la saison régulière ne dispose pas dans ses rangs de joueurs helvétiques d'une telle qualité.
"Aucune excuse"
Le LHC, toujours privé de Michael Raffl, Michael Hügli, Fabian Heldner et Tim Bozon, peut légitimement invoquer l'excuse de l'infirmerie surchargée - ce que Geoff Ward n'a pas fait. L'Ontarien n'a pas non plus voulu entendre parler de fatigue, Lausanne ayant disputé trois matches de plus que Zurich pour atteindre la finale: "Il n'y a aucune excuse. Si vous ne pouvez pas pousser votre corps à cette période de l'année, alors vous n'obtiendrez pas ce que vous voulez au final."
Après ce premier rendez-vous manqué, Lausanne se retrouve déjà dans une position compliquée avant l'acte II prévu jeudi à Zurich. Mais il serait cavalier d'enterrer dès maintenant une formation qui a montré toute sa ténacité depuis le début des play-off. Fribourg-Gottéron, qui pensait avoir fait le plus dur en s'imposant deux fois à Malley en demi-finale, a bien fini par le constater.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats